
Saleh Sikofu : «Nos études documentaires constituent une contribution au développement de l’Afrique»
Target s’apprête à lancer un nouveau numéro de sa newsletter. Plusieurs sujets sont prévus notamment l’extension de couverture régionale du cabinet avec trois nouveaux pays. Les études documentaires que le cabinet produit de plus en plus comme bonus aux études qu’il mène déjà occupent une place de choix dans cette newsletter ainsi que quelques innovations technologiques que le cabinet compte apporter dans la collecte de données. Saleh Sikofu, Research specialist chez Target vous explique tout. Interview
Dans la newsletter à publier très bientôt, on va découvrir que Target couvre 9 pays d’Afrique actuellement. Comment avez-vous procédé pour recueillir les données dans tous ces pays ?
En tant que cabinet d’études de marché, sondage d’opinion et consulting, nous sommes appelés à accompagner nos clients et prospects à la conquête d’un marché. Les données ou les statistiques permettent d’apprécier le niveau de développement d’un pays et aident à définir des priorités pour les investissements. C’est ainsi que nous procédons par un recoupement des informations venant des plusieurs sources notamment, les données officielles des instituts nationaux de statistiques et les commissions électorales nationales ainsi que les données du PNUD.
Quels genres d’études Target est-il en mesure de conduire dans les nouveaux pays où il déploie ses activités ? Et quels sont ces pays ?
Nous pouvons offrir les mêmes types d’études quantitatives, qualitatives et documentaires comme nous le faisons déjà en RDC et ailleurs. Cette année nous avons réalisé des études dans trois nouveaux pays : la Côte d’Ivoire au mois de février, la Sierra Leone en avril et l’Ouganda en juin.
En 2017, le cabinet a ajouté les études documentaires à ce qu’il propose d’habitude comme service. Pourquoi ?
Le cabinet a toujours fait les études documentaires pour les tiers qui revêtent un caractère confidentiel. Deux principales raisons sont à relever : d’un côté, les statistiques sur la RDC sont rares et les services publics fournissent difficilement les données au grand public (il y a un problème de normalisation dans beaucoup de domaines); de l’autre côté, nous recevons des demandes de plusieurs structures et chercheurs indépendants sur les données de la RDC. La sommation de tous ces éléments, nous a conduits à publier les études documentaires soit en entièreté, soit pour compléter les résultats de nos publications.
Cette innovation signifie-t-elle que vos précédentes études étaient incomplètes ?
Je ne pense pas. Les études que nous publions sont les résultats des enquêtes sur terrain comme le font tous les cabinets à travers le monde. L’insertion de la partie documentaire est un bonus que nous offrons à nos lecteurs. C’est aussi, notre contribution en tant que chercheurs au développement de l’Afrique. Car, sans statistiques, il est impossible de mesurer les progrès accomplis ou d’élaborer des politiques et des programmes efficaces. Elles sont une ressource indispensable dans le processus de prise de décision.
Quelles sont les nouveautés que l’aspect documentaire apporte à une étude ?
La recherche documentaire fournit des chiffres officiels. Ces statistiques fiables sont collectées selon les règles et les critères convenus pour une meilleure traçabilité. Les données documentaires sont mises à la disposition des utilisateurs primaires qui les exploitent directement par rapport à leurs besoins. Cette documentation est précieuse pour les utilisateurs secondaires (comme les chercheurs) qui s’en servent dans leurs études analytiques et les recherches plus poussées. Bref, l’étude documentaire permet d’actualiser et d’améliorer des indicateurs-clés.
Y a-t- il d’autres innovations que vous comptez apporter cette année dans la collecte des données sur terrain ?
Depuis 2014, nos enquêtes se font avec des tablettes et Smartphones. Le numérique nous offre plusieurs possibilités dont les coordonnées GPS de l’endroit où se situe l’enquêteur, la prise de photo du lieu d’interview, la capture vidéo d’une réponse, la lecture d’un code barre, etc. Cette technologie nous permet grâce à la géolocalisation par GPS de localiser les édifices publics ou privés, des personnes ou une carte à l’aide ses coordonnées géographiques. Nous comptons produire dans un avenir proche des études à partir de la géolocalisation.