
Serge Mumbu : «Nous respectons scrupuleusement les normes d’ESOMAR dans la réalisation de nos études»
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"520","attributes":{"alt":"","class":"media-image","height":"249","style":"margin: 5px; float: left;","typeof":"foaf:Image","width":"332"}}]]Serge Mumbu dirige Target SARL, l’un des cabinets d’études de marché les plus en vue en RDC. Ce cabinet existe depuis seulement 4 ans mais le spectre de ses activités dépassent les frontières du Congo et s’étend dans les pays de la sous-région comme le Rwanda, le Burundi, le Congo-Brazzaville. Membre d’Esomar, le regroupement mondial des professionnels des études de marché basé à Amsterdam, et tout récemment du géant WIN/Gallup, Serge Mumbu se fixe pour objectif de promouvoir la pratique des études de marché fiables et objectives en RDC. En plus du travail de qualité qu’abat son cabinet au quotidien. Interview
Au sein de l’opinion publique congolaise, peu des gens croient aux résultats des sondages d’opinion et parfois des études de marché. A quoi est dû ce scepticisme ?
Ce scepticisme s’explique en grande partie par la publication des résultats de sondages fantaisistes et/ou contradictoires particulièrement en matière médias et de politiques. Des sondages qui portent sur la popularité des membres de l’exécutif, des PDG,…. Il est arrivé plusieurs fois des cas où deux sondages parus la même période avaient des résultats diamétralement opposés ou encore des médias ou personnalités qui se retrouvent toujours en tête dans les sondages de certains cabinets.
Que fait Target, le cabinet que vous dirigez, pour que les résultats de ses enquêtes reflètent véritablement ce qu’expriment les consommateurs ?
Nous veillons d’une part à respecter scrupuleusement les normes et standards internationaux d’ESOMAR qui est le regroupement mondial des professionnels des études de marché basé à Amsterdam aux Pays-Bas, et d’autre part à assurer une transparence totale sur le processus de réalisation de nos études. Celui qui le souhaite peut accéder facilement à la documentation sur nos études : le questionnaire utilisé, les enquêteurs retenus pour l’étude, la base de données de l’étude,… et tout intervenant à une étude qui viole ou tente de violer les directives (attitude neutre face aux répondants, objectivité dans la collecte et l’analyse des données, respect de l’anonymat des répondants, …) est automatiquement sanctionné. Il est soit suspendu soit exclu de l’équipe. Il y a enfin le contrôle qualité, qu’on appelle « back check » dans le jargon des études de marché, qui consiste à recontacter au moins 10% des répondants pour s’assurer de la véracité des informations recueillies par les enquêteurs.
Target existe depuis seulement 4 ans. De quelle expérience vous prévalez-vous pour conduire des études de qualité ?
Target existe certes depuis 4 ans, mais le personnel et les consultants de Target jouissent d’une expérience plus longue en matière d’études de marché. En ce qui me concerne, je suis dans le domaine depuis plus de 15 ans avec plusieurs études et conférences aussi bien en RDC qu’à l’étranger (Rwanda, Burundi, Congo Brazza, Afrique du Sud, Turquie,…). Avec l’évolution des nouvelles technologies, il y a aussi des formations qui sont organisées à l’intention du personnel pour nous permettre de réaliser les nouvelles formes d’études de marché incluant les téléphones et l’Internet.
Déjà membre d’Esomar, l’association européenne d’études de marché, vous venez d’intégrer Win/Gallup, l’une des plus grandes associations d’études de marché dans le monde. Que vous apportent ces organisations ?
Ces organisations nous apportent d’abord leur expérience. On a la possibilité d’être en contact avec des professionnels d’autres cabinets plus réputés et expérimentés, de discuter sur les difficultés et/ou contraintes des études dans des pays post-conflits comme la RDC, et surtout d’avoir des conseils utiles pour la performance et/ou la compétitivité. Il y a ensuite une riche documentation à la disposition des membres (publications, interventions dans des conférences,…) et enfin, la possibilité d’élargir le carnet d’adresses du Cabinet dans un contexte de globalisation. Nous sommes directement contactés pour des études et nous recevons des offres du monde entier.
Nous allons bientôt finir le premier trimestre de l’année ? Quels sont les projets de Target pour le reste de 2015 ?
Nous souhaiterions élargir les études standards de Target (statistiques sur les médias, personnalités préférées, chiffres clés de la téléphonie mobile, impact de la publicité,…) à d’autres villes comme Pointe Noire au Congo Brazzaville et Kigali au Rwanda. Nous espérons pour ce faire recueillir le minimum de souscriptions nécessaires d’ici la fin du 1er semestre pour lancer les enquêtes sur terrain au mois de Juillet. Il y a aussi notre projet de panels de consommateurs pour des études régulières en ligne sur des sujets divers (consommation, internet, téléphonie mobile,…) sans compter des conférences auprès des étudiants et professionnels afin de promouvoir la pratique des études de marché fiables et objectives en RDC.
Serge Mumbu, General Manager de Target-Sarl, a animé, du 11 au 12 février 2019, une formation avec des entrepreneurs en pré-incubation.
From Sunday 23rd to Wednesday 26th of September, the world professionals of market research gathered within the European Society for Op
Target était bien présent au congrès annuel d’Esomar 2018 en Allemagne.